Publié le 17 Septembre, 2025
Rappelez-vous votre espace de jeux préféré en tant qu’enfant. Pouvez-vous toujours entendre les sons, sentir les textures ou l’odeur de l’air?
Ces espaces nous marquent à jamais. Qu’il s’agisse d’un sentier en forêt, d’un étang local ou d’un coin de terre dans le jardin, les espaces de jeux de notre enfance laissent une empreinte indélébile. C’est pourquoi il est si important d’assurer que les enfants d’aujourd’hui aient accès à des espaces de jeux sécuritaires, dynamiques et adaptés aux changements climatiques.
Nous sommes convaincus que ces premières expériences façonnent notre manière de jouer tout au long de notre vie. Après tout, le jeu n’est pas réservé qu’aux enfants. Si nous concevons des villes pour favoriser les jeux inclusifs (lien en anglais), au-delà des clichés des balançoires, toboggans et structures d’escalade, nous ouvrons davantage de possibilités pour que les gens puissent créer des liens entre eux et avec la nature.
Dans cette histoire, nous avons demandé à notre équipe de partager leurs réflexions sur les espaces de jeux de leur enfance et sur la manière dont ceux-ci ont façonné leur sens du jeu à l’âge adulte.
J’ai grandi à Beyrouth, la capitale du Liban, une ville densément peuplée, dynamique et pleine de vie. Avec ma famille, on attendait l’échappade de la fin de semaine et des vacances vers un lieu plus calme et connecté à la nature. Toute la famille se réunissait pour un déjeuner le dimanche, sur la terrasse de mes grands-parents, sous les feuilles d’une vigne centenaire. On passait du temps dans notre village natal, perché dans les montagnes, entourés de sapins et de rochers.
Là-bas le temps s’arrêtait, on passait des heures dans la nature avec mes sœurs, cousin·e·s et voisin·e·s. Jouant à tout ce qu’une bande d’enfants âgés entre 3 et 12 ans, laissés dans la nature sans surveillance, pouvait faire: grimper aux arbres, allumer un feu et jouer au restaurant, cueillir des fleurs et certaines herbes comestibles, bâtir des tentes, chercher les escargots après la pluie…
Mon rythme de vie a largement évolué, faire une activité en plein air demande beaucoup d’efforts quand on vit en ville. Consciente de l’importance de ces activités, j’ai récemment repris le vélo et j’essaie de passer le plus de temps possible dehors avec mes nièces. J’essaie de jouer au badminton avec elles au parc ou de nous promener aux bords du lac Ontario, à Kew Beach. Ça nous permet à tous de rester loin des écrans, au moins pour quelques heures par semaine.
Quand j’étais enfant, mon endroit préféré pour jouer dehors était mon école primaire à Toronto. Elle avait l’une des plus belles aires de jeux de la ville: elle était en bois et comportait toutes sortes de structures pour grimper, glisser et même faire l’équilibre. C’était dans les années 90, donc les normes de sécurité des aires de jeux étaient un peu moins strictes. Beaucoup d’enfants se blessaient, mais nous adorions cet endroit.
Nous jouions beaucoup au chat perché, à cache-cache, aux gendarmes et voleurs… tout ce qui nous faisait courir partout. Un jour, je jouais à cache-cache à l’âge de six ans, j’ai glissé dans la boue et je me suis coupé le menton sur l’écorce d’un grand pin. J’ai dû recevoir trois points de suture. Je suis récemment retournée voir cet arbre et je l’ai serré dans mes bras. Sans rancune!
J’adore toujours sortir autant que possible, que ce soit dans les salles de sport en plein air ou les parcs de Toronto et j’aime jouer avec ma nièce dans les aires de jeux aquatiques. Il y a toujours quelque chose à remarquer: le chant des cigales, les oiseaux qui volent au-dessus de ma tête, une famille de ratons laveurs qui viennent se régaler chaque nuit dans mon jardin. Grandir, c’est apprendre à désapprendre et à retrouver cet état d’émerveillement.
Mon endroit préféré pour passer du temps en plein air est la région des Laurentides, au Québec. En hiver, je passais toutes mes fins de semaine au Mont Blanc, sur les pistes de ski, à descendre aussi vite que possible. Mon grand-père me soudoyait avec des bonbons pour que je fasse des virages au lieu de descendre tout droit. En été, j’étais soit dans l’eau à nager, soit sur l’eau en canoë. Ces deux endroits m’ont toujours apporté un sentiment de calme et de connexion.
Il y a un million de moments qui me marquent, mais le souvenir qui me revient sans cesse à l’esprit est celui où je suis partie en bateau avec des ami·e·s au milieu du lac, en pleine nuit, pour observer la pluie d’étoiles filantes des Perséides.
Depuis que j’ai déménagé à Toronto, je ne vais plus autant à la station de ski ou au lac, mais le sentiment de calme et de connexion n’a pas du tout diminué. Les activités de plein air sont toujours extrêmement importantes pour moi. Ce qui est vraiment excitant, c’est que cette année, j’ai pu voir ma nièce de 4 ans apprendre à skier!
En savoir plus
Vous n’êtes pas tout à fait prête·e à sauter dehors et grimper sur le premier arbre que vous voyez? Venez jouer avec nous à Evergreen Brick Works! Déconnectez et créez des liens grâce à nos expériences de renforcement d’équipe inspirées de la nature (lien en anglais). Ou venez visiter notre nouveau Jardin des enfants, un endroit spécial où les enfants peuvent s’amuser en plein air et créer des souvenirs inoubliables.
Vous souhaitez nous aider à créer davantage d’espaces où les enfants peuvent tisser des liens durables grâce aux jeux en plein air? Découvrez le programme des Écoles adaptées aux changements climatiques qui transforme les cours d’école en environnements ludiques et éducatifs riches en nature pour les enfants et leurs communautés.