Espaces publics

Déverrouiller le pouvoir de l’espace public: les points clés de la conférence d’Evergreen 2024

D’un urbanisme tactique à l’infrastructure sociale, découvrez les idées clés qui façonneront l’avenir de nos villes.

Published on October 24, 2024 by Laura Iruegas

un groupe de personnes au coin du feu à Evergreen Brick Works

Nous avions le sentiment que la conférence d’Evergreen de cette année allait être spéciale.

 

Pensée pour que vous fassiez le plein et non pas en rajouter sur vos épaules, la conférence d’Evergreen 2024 a été deux jours de répit pour découvrir la création d’espaces en action. Les 9 et 10 octobre, nous avons rassemblé à notre siège social, Evergreen Brick Works, des planificateur(-trice)s, des concepteur(-trice)s urbain(e)s, des responsables politiques, des partenaires du secteur privé, des défenseurs de la communauté et les personnes passionnées au sujet de la création de communautés plus inclusives et durables.

 

Venu(e)s de toute l’Amérique du Nord, nous nous sommes rassemblés autour d’un objectif commun: réimaginer les espaces publics comme des solutions aux défis d’aujourd’hui les plus urgents. Le fait que les communautés sont puissantes a été réitéré dans de nombreuses sessions. C’est dans les communautés que les espaces publics extraordinaires, ceux qui sont en harmonie avec le monde naturel et qui offrent des opportunités de connexion et de joie, sont créés, transformés et entretenus.

 

Enveloppés dans des couvertures douillettes, nous avons discuté au coin du feu en buvant des boissons chaudes et en profitant d’interactions en face-à-face avec de nouvelles personnes par un après-midi ensoleillé. Nous avons écouté de la musique en direct pendant que nous socialisions à l’heure d’or, et que nous nous connections grâce à notre passion partagée pour l’amélioration des espaces publics.

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J’ai passé un moment vraiment formidable… J’ai trouvé que les conférencier(-cière)s étaient très puissant(e)s, j’ai participé à ma première pratique officielle de bain de forêt, j’ai profité d’une discussion au coin du feu sur l’appartenance à l’espace public… Quel changement rafraîchissant de quitter une conférence non seulement inspirée et motivée mais aussi nourrie…

Danielle Lenarcic Biss, participante à la conférence d’Evergreen

Cinq personnes sont assises à une table de pique-nique orange avec des cafés et de l'eau tout en jouant à un jeu de société.

 

 

À l’entrepôt PLAYcemaking, nous avons mis en pratique des stratégies d’urbanisme tactique que nous pouvons appliquer à nos propres communautés, comme la construction de meubles wikiblock, le jardinage de guérilla avec des bombes de semences de graines de plantes natives, des peintures murales avec de la colle de farine et bien plus encore.

 

Grâce à nos nombreuses promenades, nous avons exploré un exemple concret de réouverture des cours d’eau avec la docteure Luna Khirfan, nous en avons appris plus sur l’histoire de la conception des rues avec SvN et nous avons pratiqué l’écoute du monde plus qu’humain avec des sessions telles que « ReconciliACTION dans les parcs » menée par Turtle Protectors et « Bain de forêt » menée par Emily Pleasance.

 

Nous espérons que votre expérience à la conférence vous a incité à ramener dans vos propres communautés les idées, les outils et les liens que vous avez recueillis ainsi qu’à continuer le travail de la ré-imagination des espaces publics comme outil à solutions multiples.

 

Alors que nous avançons, prenons le temps de revenir sur les principaux enseignements tirés de dix sessions sélectionnées.

 

une conférencieère présente l'atelier à un groupe de personnes assises à des tables en groupe

Qui possède l’espace public?

Avec Eunice Wong et Keisha St. Louis-McBurnie de Monumental Projects

 

Cet atelier était centré sur le pouvoir ; qui détient le pouvoir et l’influence en matière de façonnement des espaces publics? Les participants ont exploré comment les dynamiques de pouvoir affectent la création et le management des espaces publics, en considérant comment le pouvoir pourrait être partagé afin de rendre ces espaces plus équitables et plus inclusifs pour les expériences humaines diverses telles que le deuil, la joie et la protestation.

 

Les points clés à retenir:

  • Les espaces publics reflètent souvent les déséquilibres de pouvoir dans les communautés, avec certains groupes ayant plus de voix et d’influence dans la planification et dans le développement.
  • L’atelier a présenté un processus de conception en quatre étapes afin de cocréer les interventions dans l’espace public, en insistant sur la nécessité d’une véritable implication de la communauté.

 

Ne donnez pas de pouvoir aux gens, les gens sont puissants

Avec Jay Pitter, créatrice d’espaces, auteure et professeure adjointe d’urbanisme

 

L’intervention de Jay Pitter a remis en question les idées conventionnelles de « responsabilisation » des autres et a montré comment cette approche diminuait le sentiment de « droit spatial » – un terme qu’elle a inventé pour décrire comment le conditionnement social et les relations de pouvoir inégales influencent: la qualité de l’espace public que nous estimons mériter, la quantité d’espace public que nous occupons et la façon dont nous nous déplaçons dans l’espace public. Au travers d’histoires personnelles et professionnelles, et d’une analyse structurelle de la manière dont le pouvoir basé sur le lieu se manifeste, Mme Pitter a proposé des alternatives pour donner du pouvoir aux autres.

 

Les points clés à retenir:

  • Les gens n’ont pas besoin d’être « sauvés » ou « responsabilisés » – ils ont besoin d’opportunités pour co-créer de manière significative des espaces publics.
  • Au lieu de donner du pouvoir aux autres, les créateurs d’espaces et les urbanistes devraient partager leurs connaissances, leurs ressources financières et leurs espaces physiques afin que les gens puissent réaliser pleinement leur pouvoir.
  • Nous sommes tous intrinsèquement puissants ; célébrons les multiples formes de pouvoir personnel et communautaire.

 

Financer l’avenir: déverrouiller le capital privé pour la résilience climatique

Avec Andrew Posluns de la banque de l’infrastructure du Canada, Megan Meaney d’ICLEI, Paul Manias d’Addenda Capital et Shannon Miedema de la municipalité régionale d’Halifax

 

Le changement climatique a un coût estimé à 5,3 milliards de dollars canadiens par an. Cet atelier était axé sur comment nous pouvons financer l’infrastructure résiliente au climat dont nous avons urgemment besoin, grâce à une collaboration entre les secteurs.

 

Les points clés à retenir:

  • À Halifax, Shannon Miedema a expliqué comment une taxe sur l’action climatique permet de collecter 18 millions de dollars par an pour financer des projets tels que la rénovation énergétique et la prévention des inondations.
  • Paul Manias a mis l’accent sur le potentiel de la mise à profit du capital privé par le biais de subventions publiques, de financements par incitation fiscale et d’économies d’assurance afin de financer les efforts d’adaptation au climat.
  • Andrew Posluns a partagé comment les projets de la banque de l’infrastructure du Canada offrent un retour sur investissement significatif, parfois trois à cinq fois le coût, et il a souligné l’importance d’accélérer la mise en place d’infrastructures adaptées aux changements climatiques dans tout le Canada.

 

Eric Klinenberg s'adresse au public, assis à côté de lui Alex Bozikovic prépare sa prochaine question

Des palais pour le peuple: comment l’infrastructure sociale peut aider à lutter contre l’inégalité, la polarisation et le déclin de la vie civique

Avec Eric Klinenberg de l’université de New York et Alex Bozikovic de The Globe and Mail

 

L’infrastructure sociale, les espaces physiques qui façonnent nos interactions, ne sont pas un luxe que les communautés doivent considérer seulement après avoir répondu aux besoins « fondamentaux » tels que l’électricité, l’eau, et les communications. L’infrastructure sociale est tout aussi essentielle.

 

Dans un monde où les entreprises de technologies mettent tous leurs efforts à nous garder rivés sur nos écrans, les espaces publics ont besoin d’être compétitifs. « Nous sommes au milieu d’une bataille générationnelle et historique entre la rue et l’écran, » déclare Eric Klinenberg, « Et la seule façon de gagner est de rendre extraordinaires la rue, le trottoir, la place, la bibliothèque, les airs de jeux et les parcs. »

 

Les points clés à retenir:

  • Les espaces publics bien conçus, programmés et entretenus attirent les gens et maintiennent les liens sociaux qui peuvent protéger les populations vulnérables.
  • Les infrastructures sociales, des espaces publics comme les parcs, les aires de jeux, les bibliothèques et les centres communautaires, peuvent être salvateurs, particulièrement lors d’événements climatiques extrêmes.

 

L’infrastructure verte compte: intégrer l’évaluation des actifs naturels dans la gestion des espaces publics

Avec Alex Campagnolo de Gestion de Placements Manulife, Michelle Molnar de Natural Assets Initiative et Andrea Ziegler et Mike Velonas de Meewasin Valley Authority

 

L’infrastructure verte offre une valeur considérable pour la résilience climatique des villes. Cette discussion s’est concentrée sur la valeur des ressources naturelles, comme les pacs, les arbres et les rivières, dans la gestion des espaces publics. Les panelistes ont souligné le besoin d’une approche systématique afin de reconnaitre et d’optimiser la valeur des ressources naturelles de la communauté ainsi que de se concentrer sur les trois points suivants:

 

  • Inventaires: Il est essentiel de constituer des ensembles de données sur les actifs naturels et leurs attributs.
  • Évaluations: L’évaluation de la manière dont ces ressources naturelles profitent à la communauté permet de justifier l’investissement dans l’entretien et l’expansion de l’infrastructure verte.
  • Normes: L’établissement de lignes directrices permet de s’assurer que les ressources naturelles sont mesurées et évaluées de manière consistante dans les différentes communautés.

 

Michelle a mis en avant l’argument économique en faveur de l’investissement dans les ressources naturelles, en déclarant: « La conservation des écosystèmes ne donne lieu qu’à une faible récompense financière et la destruction de ces derniers n’entraîne qu’une très faible pénalité financière… Lorsqu’elle est correctement entretenue, la nature prend de la valeur. »

 

L’innovation comme multiplicateur des ressources

Avec Asad Hussain de la ville de Bridgewater, Michelle Baldwin des Fondation communautaires du Canada, Rie Perrault du District de la découverte MaRs et Zoya Sodhi d’Evergreen

 

Cette session a exploré comment les technologies innovantes peuvent amplifier les résultats en termes de résilience climatique et de développement communautaire. Les conférencier(-cière)s ont mis en avant le potentiel de ces technologies pour fournir des données et des perspectives plus fidèles, optimisant les processus de prise de décision.

 

Les points clés à retenir:

  • La ville de Bridgewater a présenté son initiative « Track at home » (Traquer à la maison), un programme de capteurs intelligents qui relient les données locales sur la consommation d’énergie. Cette plateforme permet aux habitants de visualiser leur consommation d’énergie et de prendre des décisions éclairées pour améliorer l’efficacité énergétique de leur logement.
  • MaRS est à l’origine de missions visant à accélérer le déploiement de technologies de réduction du carbone, comme le programme Flash Forest, qui utilise des drones pour replanter des arbres après des incendies de forêt.

 

Alors que Canada est à la traîne dans l’adoption à grande échelle des technologies climatiques, « les gens ont du pouvoir », affirme Zoya. « Les gens peuvent faire bouger les choses et faire avancer les innovations. »

Deux conférencière de Davis Pier présente leur outil de mesure Place4wellbeing à un groupe de participants assis à une table

Des outils de transformation des espaces publics pour le bien-être et la résilience

Avec Dicle Su Han d’Evergreen, Ilse Van Winssen de Pier Labs & Davis Pier, Raquel Rosas de Davis Pier, Sofia Valentini de Dark Matter Labs et Tanya Chung-Tiam-Fook de 7Gen Cities + Dark Matter Labs

 

Les participants ont profité d’un aperçu exclusif de deux outils innovants conçus pour mesurer l’impact des espaces publics sur le bien-être de la communauté et la résilience environnementale: l’outil Places4Wellbeing (espaces pour le bien-être) de Davis Pier et l’outil Open Space Resilience (Résilience des espaces ouverts) de Dark Matter Labs. Ces outils ont pour objectif d’aider les praticiens et les décideurs dans la création et dans l’évaluation d’espaces publics efficaces.

 

Les points clés à retenir:

  • L’outil Places4Wellbeing: Développé par Davis Pier et soutenu par Evergreen, cet outil mesure les impacts des initiatives des espaces publics sur le bien-être, axé sur quatre catégories: la satisfaction de vivre, l’estime de soi, le bonheur et les niveaux d’anxiété. Contrairement aux méthodes traditionnelles d’évaluation, cet outil s’appuie sur la recherche communautaire et met l’accent sur des facteurs sociaux tels que la cohésion de la communauté, les espaces verts urbains et l’identité du lieu.
  • L’outil Open Space Resilience: Soutenu par Evergreen, cet outil se concentre sur la façon dont les espaces publics contribuent à la résilience climatique et à la santé des communautés tout en intégrant la réconciliation avec les peuples autochtones. Il a pour objectif de promouvoir l’accès universel à l’espace public et il souligne l’importance des données dans la prise de décision afin de créer des environnements adaptables et réactifs.

 

Dr. Kate Mulligan, sur la scène au pupitre s'adresse à la foule, derrière elle sont assis Dr. Eileen De Villa, Mike Davis et Richard Lennon

La nature comme médecine : l’impact des espaces publics sur la santé et le bien-être

Avec Dr. Eileen De Villa de la ville de Toronto, Dr. Kate Mulligan de l’université de Toronto, Mike Davis de Davis Pier et Richard Lennon du Groupe Banque TD

 

L’isolation causée par la pandémie a clairement montré à quel point les espaces publics sont importants pour le bien-être social, mental et physique. Les espaces verts offrent non seulement une trêve, mais ils jouent également un rôle essentiel dans l’entretien des liens sociaux et dans l’amélioration de la santé de la communauté. Dre Kate Mulligan recommande une approche fondée sur les points forts pour travailler avec les communautés : « Commencez par nos points forts, et non par ce qui ne va pas chez nous ».

 

Les points clés à retenir:

  • Il faut montrer aux décideurs politiques que l’investissement dans les espaces publics peut avoir des effets bénéfiques importants sur la santé. Si ces avantages sont clairs et faciles à comprendre, il leur sera plus facile de dire « oui » au financement.
  • « La prescription sociale », qui consiste pour les prestataires de soins de santé à recommander des activités non médicales telles que le fait de passer du temps à l’extérieur, contribue à remettre le pouvoir entre les mains de la communauté.
  • Des études montrent que même de petits investissements dans l’espace public, tels que l’ajout de sièges et d’éléments naturels peut avoir un impact profond sur le bonheur des personnes et leur connexion à un espace.

Des participants à la conférence d'Evergreen 2024 sont assis en groupe à des tables et participent à un atelier sur le rôle des villes dans la biodiversité

Le rôle des villes dans la promotion de la biodiversité mondiale: les exemples de deux centres urbains canadiens

Avec Kim Statham et Wendy Strickland de la ville de Toronto

 

Les villes jouent un rôle essentiel dans la préservation et l’amélioration de la biodiversité, et cette session a mis l’accent sur quelques-uns des principaux efforts de la ville de Toronto. Le réseau de ravins de la ville fournit à lui seul des services écologiques d’une valeur de 822 millions de dollars par an. Les arbres couvrent 31 % de la ville et Toronto s’efforce d’atteindre un couvert arboré de 40 % d’ici à 2050.

 

Les points clés à retenir:

  • L’approche de Toronto en matière d’« équité des arbres » vise à garantir que la couverture du couvert végétal est répartie équitablement dans la ville.
  • La combinaison du biomimétisme, une approche innovante qui s’inspire des conceptions de la nature, avec des solutions basées sur la nature pourrait débloquer un potentiel encore plus important pour l’amélioration de la biodiversité dans les villes.
  • Live Green Toronto (Vivre vert Toronto) est une ressource précieuse qui donne accès à des études de cas, à des possibilités de financement et à des bonnes pratiques pour les projets de biodiversité.

Comme Kim Statham nous l’a rappelé, nous ne devrions pas sous-estimer le pouvoir des gens. Renforcer les capacités, créer des champions et favoriser le capital social sont autant d’éléments essentiels pour créer des villes résilientes et agréables à vivre.

 

 

Au carrefour de la terre et de l’innovation: la ligne floue de l’utilisation de la terre publique et des frontières autochtones.

Avec Ǧísaǧy̓ís Gary Wilson de Tiičma Enterprises, Pamela Glode Desrochers, directrice générale du centre d’amitié autochtone Mi’kmaw, Jayne Engle de Dark Matter Labs & 7GenCities et Lois Lindsay d’Evergreen.

 

Les crises multiples auxquelles nous faisons face aujourd’hui, telles que le changement climatique et la perte de biodiversité, sont les conséquences d’un problème plus profond: notre relation brisée avec la terre. Dans cette discussion, les panélistes ont exploré comment l’innovation et les systèmes de connaissances autochtones peuvent fonctionner ensemble pour créer des communautés plus saines, plus inclusives et plus équitables. Comme le dit Pamela Glode-Desrochers, « la terre ne nous appartient pas. Nous appartenons à la terre ».

 

Les points clés à retenir:

  • Nous devons repenser les reconnaissances territoriales et les utiliser comme une base pour un action plus significative.
  • La modélisation numérique jumelle en Colombie-Britannique côtière permet de recréer des cartes autochtones complexes et historiques représentant des zones écologiques, économiques et culturelles importantes, afin de favoriser la conservation, le tourisme et l’indépendance économique des Premières Nations en Colombie-Britannique.
  • Des projets tels que FreeLand Kjipuktuk / Halifax et FreeHouse Tkaronto visent à créer une nouvelle approche de la propriété foncière qui combine les traditions juridiques autochtones et le droit canadien, en repensant la façon dont nous percevons et valorisons la terre, non pas comme une marchandise à extraire, mais comme un bien commun.

 

Jen Angel, directrice générale d'Evergreen, sur scène à la conférence d'Evergreen s'adresse à la foule

 

Les espaces publics ont le pouvoir de répondre à de nombreuses crises auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui. Ils sont ce que nous appelons des « multi-solutions ». Pourtant, les espaces publics sont souvent négligés, sous-financés et laissés de côté. Il est temps que cela change.

 

« À une époque où les défis sont importants et les budgets publics pour y répondre sont limités, nous devrions nous concentrer sur des solutions qui nous rassemblent dans un but commun et qui résolvent plusieurs problèmes à la fois », explique Jen Angel, directrice générale d’Evergreen. « C’est ce que peuvent faire les espaces publics de qualité. »

 

La conférence Evergreen a été un puissant rassemblement pour réimaginer le rôle des espaces publics dans nos villes. Merci d’avoir rêvé et imaginé avec nous.

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